Et si nous parlions Culture de Sécurité ?

La culture de manière générale est une notion qui fait appel au passé, à une histoire. La culture se partage entre personnes afin qu’elle perdure dans le temps. Elle se reconnait à la manière de faire ou de penser. Elle se défend parce qu’elle est une fierté lorsqu’on y adhère. Il est ainsi logique d’affirmer qu’il existe une culture de la Sécurité au même titre qu’une culture Celtique ou Reggae.

La sécurité en entreprise représente le socle qui va influer les trois axes de développement attendus par le code du travail (4ème partie). Il s’agit des équipements permettant de garantir la sécurité technique, des règles et processus pour manager la sécurité et enfin des Facteurs Organisationnels et Humains (FOH).

La culture de sécurité en entreprise

Par exemple, Gérard responsable de la région Nord, soucieux de réduire les accidents de chute de hauteur de ses collaborateurs, achète une gazelle roulante avec des pieds de stabilisation. Il forme son personnel à l’emploi de ce nouveau matériel. Les utilisateurs sont satisfaits car depuis la chute de Christophe en novembre dernier rien n’avait été fait ! Les collaborateurs sont persuadés qu’il existe un réel bénéfice avec ce nouvel escabeau. Ils perçoivent une mise en œuvre adaptée avec l’environnement de travail, un sentiment de sécurité qui permet de se concentrer à 100% sur la qualité de son travail.

Les salariés en parlent entre eux, ce qui développe en interne l’usage de la gazelle qui entre ainsi dans la culture de sécurité de l’entreprise. « Chez nous, on réduit le risque de chute de hauteur en utilisant des gazelles sécurisées ! ». Nous constatons que la manière de faire et de penser ont évolué. La décision de Gérard et l’adhésion du collectif de travail ont enrichi la culture de sécurité de l’entreprise. Ainsi Gérard va pouvoir communiquer en interne et en externe pour valoriser l’action réalisée. Cette communication sera appuyée par le constat de la baisse du nombre d’accident de chute de hauteur.

Performance

Par ailleurs, Gérard constate des résultats auxquels il ne s’attendait pas. Son principal client est satisfait de la qualité du travail réalisé. Les délais ont été respectés ce qui est appréciable de nos jours. Effectivement avec un taux de fréquence des accidents en baisse les équipes sont au complet et l’organisation est plus aisée.  Son client lui renouvelle ainsi sa confiance malgré une concurrence féroce sur les prix. Gérard peut être fier : il vient de remporter un nouveau marché. Et il a économisé sur la part des cotisations à verser à l’assurance maladie. Il comprend à présent le chiffre de cette étude de 2011 (Braunig & Kohstall) qui indique qu’1 euro investi dans la prévention des risques au travail permet de rapporter 2,2 euros/an/salarié.

Il n’est pas rare de constater que certaines entreprises affichent ouvertement leur engagement pour le zéro accident (polos imprimés distribués à tous les collaborateurs) ou affichage « La sécurité d’abord » à l’entrée des locaux, bien visible des personnes extérieures. Autre moyen de déceler le niveau de culture de sécurité d’une entreprise : observez sur le parking des salariés le sens des véhicules. Les voitures sont garées en marche arrière alors qu’aucun panneau ne les y oblige ? vous êtes au bon endroit !

Il existe toutefois un piège auquel Gérard ne s’attend pas. 80% des accidents concernent des travailleurs expérimentés en situation de routine. Cela signifie que les bons résultats enregistrés ne sont pas acquis pour autant. Cela résulte du fonctionnement de notre cerveau qui automatise des taches afin d’économiser son énergie. Informé par un post sur les réseaux sociaux, Gérard va suivre une formation pour comprendre les parades à mettre en place.

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